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L’impact du confinement sur la santé mentale des étudiants.

Etudiant déprimé avec le COVID

L’on se doutait bien que le confinement aurait des retombées, malgré les différents efforts consentis par les pouvoirs publics pour prévenir les risques. L’étude COVER réalisée auprès des étudiants de Rennes par une équipe de chercheurs de l’EHESP, de l’Institut Pasteur et de Santé Publique France fait figure de pionnier et vise à évaluer l’impact de la crise sanitaire sur la santé des étudiants en France jusqu’en Novembre 2020. Synchronicités se base bien évidemment sur les résultats de cette étude et pas que, pour vous révéler l’urgence d’une réorganisation psychologique dans l’univers estudiantin.

La détresse psychologique est très présente

Si la panique était la réaction la plus commune au début de la pandémie de COVID-19 qui a obligé la plupart des états à un confinement d’urgence, la seconde vague de confinement instaurée en Novembre 2020 révèle tout autre chose. Comme dans une réaction de stress, le temps de la panique est passée et laisse place à une forte détresse psychologique. On estime à environ 60% le nombre d’étudiants présentant des signes de détresse psychologique. Un chiffre qui est surtout justifié par l’isolement et l’absence de liens sociaux ou familiaux constatés chez les étudiants résidant au campus ou seuls. Une situation plus prononcée chez les étudiants étrangers et ceux en difficultés financières.

Il faut également dire que les femmes sont plus vulnérables que les hommes et l’anxiété et la solitude sont monnaie courante. Le sentiment d’abandon qui naît expose très souvent à des pensées suicidaires qui ont touché près de 23% des étudiants. Un pourcentage assez alarmant, mais qui reflète à juste titre l’impact négatif qui découle de ce sentiment d’incapacité, de solitude et d’enfermement. Il y a également une incertitude cuisante qui plane sans cesse sur les étudiants. Personne ne sait en réalité si la vie reprendra son cours normal, quand cela sera possible, y aura-t-il encore de l’emploi pour ces étudiants? Est-ce que leurs diplômes auront de la valeur? Ce questionnement profond réveille chaque jour une détresse psychologique qui n’est que la réponse j’ai envie de dire, probante d’un confinement qui n’a que trop duré.

Etudiant qui déprime dans sa chambre

Pour la création des plateformes d’écoute à défaut d’un confinement rapide...

L’urgence est là et elle se fait ressentir de jour en jour. Si plusieurs études psychologiques montrent à escient l’impact des stresseurs environnementaux sur la santé mentale, il est certain comme le témoignent les avis de plusieurs étudiants que ce confinement tuera plus que le virus.

L’isolement a un impact visible sur la vie des étudiants, surtout chez ceux qui n’ont personne avec qui parler même sur les réseaux sociaux. Vous me direz peut-être comment est-ce possible? Mais ça l’est pour plusieurs étudiants qui vivent dans la précarité financière ou qui sont loin de chez eux par exemple. Je pense alors comme plusieurs avis recueillis par sondage qu’il serait judicieux de mettre sur pied des plateformes d’écoute. Elles permettront de créer des liens sociaux qui manquent de façon criarde avec l’avènement de ce confinement.

La menace étant encore présente et ne permettant pas un déconfinement en milieu estudiantin, pouvoir ressentir une sorte de chaleur humaine sera une bonne thérapie. Il faut rappeler que le syndrome dépressif naît et s’accentue rapidement avec la solitude. Lorsqu’on est seul face à ses démons, tout peut se passer. 1 étudiant sur 5 avoue avoir eu des pensées suicidaires suite à cette crise sanitaire. L’urgence est donc là, il faut réagir maintenant.

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